AIDES AUDITIVES : pourquoi il faut s’appareiller le plus tôt possible…
Le saviez-vous ? Une personne souffrant d’une perte auditive de 25 dB (faible) subirait une baisse de sa performance cognitive équivalente à celle d’une personne plus âgée de 7 ans(1) !
Précisons que les capacités cognitives englobent les facultés comme la mémoire, le langage, le raisonnement, la planification, la reconnaissance ou la coordination des mouvements…
Alors, concrètement, que se passe-t-il ?
Une personne souffrant de déficience auditive doit fournir des efforts plus importants pour suivre une conversation, surtout en milieu bruyant…de type réunions de famille. Peut alors s’ensuivre un manque d’intérêt à participer à une vie sociale, culturelle ou tout simplement familiale. L’isolement favorise l’enlisement des capacités cognitives. Une détresse psychologique peut alors s’installer, et même emmener le malentendant vers la dépression.
Mais une autre étude(2) va plus loin, en avançant que les problèmes d’audition augmenteraient de manière significative l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Plus précisément cette étude démontre que pour chaque dizaine de décibels perdue, une personne aurait 20% de risques supplémentaires de développer la maladie d’Alzheimer.
Porter des aides auditives freine le déclin cognitif ! Si le déclin cognitif est bien accéléré chez les malentendants non-appareillés, de récentes études(3) viennent aussi confirmer que l’appareillage auditif évite l’accélération du déclin cognitif chez les malentendants âgés, pour le rendre similaire à celui des personnes normo-entendantes.
Dès les 1ers signes d’une baisse d’audition, ne tardez pas, plus l’appareillage se fait tôt, plus l’adaptation est facile !
Les différentes études menées ces dernières années, nous permettent donc aujourd’hui d’affirmer que le déclin cognitif est plus rapide chez les personnes âgées qui sont atteintes de surdité, et que par conséquence l’appareillage auditif précoce permet de réduire les effets négatifs de la surdité sur la santé mentale des malentendants.
(1) « Hearing loss and cognition in the Baltimore Longitudinal Study of Aging » Neuropsychology – « Hearing loss and cognition among older adults in the United States » 2011. Franck R. Lin
(2) « Hearing Loss and Incident Dementia » Frank R. Lin – Février 2011
(3)Etude conduite par l’Inserm de Bordeaux et dirigée par Jean-François Dartigues. 2015
- Rédigé par Saif
- Le 21 avril 2017
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